La maison Faits Divers Présidentielle 2023/fétiche du pouvoir ou norme culturelle :le peuple encore face à l’épreuve des crimes rituels ?

Présidentielle 2023/fétiche du pouvoir ou norme culturelle :le peuple encore face à l’épreuve des crimes rituels ?

Présidentielle 2023/fétiche du pouvoir ou norme culturelle :le peuple encore face à l’épreuve des crimes rituels ?

Au lendemain de l’indépendance du pays, les hommes politiques semblaient avoir hérité d’un fétiche du pouvoir, il s’agit des crimes rituels. Cette pratique considérée par l’opinion comme une mort morale pour les instigateurs est devenue dans le temps pour la société gabonaise une norme culturelle. Pour qui connait l’imaginaire gabonais sur le pouvoir et la politique, ces rumeurs de sacrifice occultes n’ont rien d’extraordinaire dans un pays qui ne cesse de débattre du pouvoir mystique des corps, des victimes découpées, de la dévoration d’organes génitaux par les “sorciers politiques ».

Il n’est pas scandaleux de dire qu’au Gabon, la “politique » c’est la sorcellerie, cette dernière renferme la barbarie, l’insouciance et même la mort morale. À l’approche des élections générales à venir, les souffles sont retenus surtout par ceux qui ont vu de près l’horreur atteindre son paroxysme. En pratiquant le crime rituel, l’instigateur capte et concentre sur lui toute la substance mystique et spirituelle du sacrifié.

Ce rituel accompli sans aléa mute en fétiche. Et ce fétiche permet donc au sacrificateur de s’affirmer et exercer une domination sur un groupe quelconque et la puissance sans doute garantie.

Ni culte anti sorcier, ni initiateur thérapeutique, ni mouvement syncrétique, ni société initiatique ou secrète, cette pratique dévie de l’énorme corpus de solutions spirituelles, du christianisme conventionnel aux mouvements syncrétiques et millénaires (Bwiti, église du réveil),en passant par les regroupements associatifs (Rose-Croix, franc-maçonnerie…).

Le politique gabonais pourrait-il un jour se séparer du crime rituel ? Pas si sûr ! Plusieurs témoignages faits sur les réseaux sociaux font état du retour fracassant de la maudite pratique. À Okala, au nord de Libreville, une jeune fille aurait échappé miraculeusement à un crime rituel.

Elle a déclaré avoir vu d’autres filles détenues prêtes à être assassinées. Des informations à prendre avec des pincettes car les réseaux sociaux semblent devenir un véritable dépotoir. Toutefois ,le monde s’accorde à reconnaître sans ambiguïté que le phénomène existe bel et bien dans notre pays.

Et plus qu’une petite année qui nous sépare du scrutin général, les appétits entretenus par le sang humain ne feront pas de grâce. Une faille laissée sera une opportunité à exploiter sans états d’âme. Donc, la prudence s’invite du côté de ceux et celles qui côtoient les milieux douteux.

Arthur Asseko

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