» Nommé député par le Général Président Oligui Nguema dans un État d’exception et non de fait, Marcel Libama devrait pourtant soutenir urbi et orbi le OUI au référendum organisé par celui qui l’a fait roi. Or, tel semble ne pas être le cas. De manière sibylline, le membre de la société civile politisée préfére donner son opinion en guise de consigne de vote à un Peuple gabonais qui ne l’a même pas élu ou nommé ! »
Algorithme de résolution…
A l’heure où le pays glisse lentement mais sûrement vers l’organisation d’un référendum en vue de tourner la page de la transition militaro-civile, nous assistons au Gabon à une véritable guerre de communication entre des partisans du OUI, majoritaires, c’est-à-dire ceux qui, sous la Young Team déchue, ont bu le calice de l’humiliation jusqu’ à la lie, et des partisans du NON, minoritaires, c’est-à-dire ceux qui ont bénéficié du régime déchu et qui, de bonne guerre, font feu de tout bois pour ne pas voir à la tête du Gabon post transitionnel un militaire, quand bien même la charte de la transition permet au Général Oligui Nguema, Président du CTRI d’être dans les starting-blocks de la présidentielle à venir.
Toujours est-il que ce qui est extraordinaire dans cette guerre de communication entre pros OUI et partisans du NON du référendum à venir, c’est le fait de constater, avec étonnement, que des éléments de la société civile politisée accusés à tort ou à raison par une certaine opinion nationale de complicité avec le régime déchu, cooptés aux affaires par le CTRI, refusent de soutenir l’évidence du OUI référendaire sous le fallacieux prétexte de l’avènement de la Nouvelle Constitution comme préalable au vote pour ou contre lors du référendum à venir !
Parmi ces personnes nommées par le CTRI, un certain Marcel Libama, membre de la société civile politisée, député nommé par le Général Président Oligui Nguema refuserait-il de soutenir ouvertement Oligui Nguema qui l’a fait roi ?
Pourquoi le député nommé Libama place- t-il la mise en orbite de la nouvelle constitution comme préalable en faveur du Oui ou du NON au référendum ?
Si tant est que cette nouvelle constitution est la résultante des recommandations du Dialogue national inclusif d’avril, dont le rapport final a été remis respectivement à la Prééminence Transitionnelle, Président de la République, Chef de l’Etat, le Général Oligui Nguema, au Facilitateur de la CEEAC, le Pr Faustin Archange Touadera, Président du Centrafrique ; rapport validé par la CEEAC et la communauté internationale soucieuses du retour du Gabon à l’ordre constitutionnel.
Pour le coup, à Libreville, beaucoup ont comme l’impression qu’en déclarant récemment dans un media national en ligne, qu’au sujet du référendum , on ne saurait parler maintenant du Oui ou du non, avant la naissance de la Nouvelle Constitution, Marcel Libama aurait mis en exergue sa politique de l’autruche envers le référendum à venir organisé par le Général Président Oligui Nguema .
Dans tous les cas, une chose est sûre : Après Dix (10)mois de pouvoir, le Général Oligui Nguema a avoué en mondovision à Tchibanga, à la faveur de sa Tournée Républicaine, que certains de l’ancien régime déchu qu’il a nommés rament à contre-courant de sa vision politique.
Ainsi, si le Général Président Oligui Nguema a sommé à ceux-là de quitter le navire, il devrait logiquement tenir le même discours envers des députés qu’il a nommés, notamment ceux qui, englués dans la françafrique, font feu de tout bois pour l’empêcher de diriger le Gabon post transitionnel. Tel semble être le cas du député nommé Marcel Libama.
L’ oubli étant la ruse du diable, ressortons au goût jour la praxis de sabotage du DNI d’avril par des anti CTRI dont Marcel Libama en ferait partie.
En effet, après l’euphorie de l’ouverture XXL du Dialogue national inclusif ,le 02 avril dernier, au Palais des sports de Libreville, en présence du Président de la RCA, le Pr Faustin Archange Touadera, facilitateur de la CEEAC, la Journée du 03 avril 2024 devrait être celle du début des travaux au sein des différentes commissions.
Ce 03 avril au Stade d’angondje éclata une violente guerre de communication entre deux camps, suite aux dysfonctionnements constatés :
– d’un côté la presse accréditée s’était donnée à cœur joie pour dénoncer l’amateurisme des organisateurs. Il paraît qu’à l’image d’un sacré capharnaüm, ce fameux 03 avril à Angondje, ceux qui furent sur les lieux constatèrent un manque d organisation en logistique. Aucun micro ne passait dans certaines commissions et bien d autres défauts constatés. Un acte de sabotage des cache-sexes du système Bongo-PDG déchu curieusement maintenus aux affaires par les militaires au pouvoir.
– de l’autre côté, Monseigneur Asseko, Porte- parole du Dialogue National inclusif vint illico presto battre en brèche ces accusations relatives au difficile allumage des travaux en commissions en y déroulant plutôt la véritable suite logique des événements notamment la formation des stratèges des commissions et sous commissions avant la première plénière du 08 avril.
La communication officielle étant la plus crédible dans une république, c’est donc la version du Prélat qui aurait dû être respectée par tous les Dialogueurs. Que nenni !
A peine au courant du « difficile allumage » des travaux au niveau du stade d’angondje, des partisans de l’ancien régime dechu curieusement maintenus aux affaires par le CTRI ; la société civile politisée, des ONG financées par l’extérieur qui, ne trouvant pas leur compte, inondérent la toile des communications au parfum goguenard.
D’autres, à l’instar de Marcel Libama, député nommé par Oligui Nguema, architecte dudit DNI, se précipitèrent illico presto vers des media internationaux à fort impact pour massacrer l’organisation du DNI comme si les quelques dysfonctionnements technologiques constatés auraient été de nature à entacher la crédibilité ,voire le bon déroulement des travaux des différentes commissions !?
Via RFI, qualifiée de media françafricain par la quasi-totalité des panafricanistes, Libama, député nommé par le Général Président Oligui Nguema s’était donc rendu chez le maître françafricain déshabiller son propre pays comme si le Gabon n’a pas de media !
Les rudes critiques du député nommé Marcel Libama envers le manque de communication à l’origine du couac ayant marqué le début des travaux du Dialogue National Inclusif, au stade de l’amitié sino-gabonaise d’Angondjé , montrèrent clairement un syndicaliste , voire un membre de la société civile politisée qui , au lieu de privilégier l’intérêt général en prenant acte de la version officielle présentée par monseigneur Asseko, Porte-parole du Dialogue National, afficha plutôt, comme d’habitude, les mauvais réflexes de sabotage et de chantage, modus operandi des complices du système déchu.
Le fait pour Libama, député nommé , d’ avoir accordé la primeur de sa lecture de la situation à RFI, tout en balayant d’un revers de la main la version officielle » le Dialogue National Inclusif de ce mois d’avril était attendu avec ferveur du côté des populations, mais aussi et surtout par les acteurs politiques et de la société civile. Seulement, des préparatifs jusqu’à son lancement officiel, le Gouvernement n’a pas daigné donner suite aux alertes et interpellations des forces vives de la Nation sur le probable échec dudit Dialogue, au regard de l’opacité et du caractère non inclusif qui auraient entouré son organisation », avait t il déclaré , montra la violente guerre de communication entre le pouvoir, la Françafrique et son endocolonat .
Toujours dans son interview accordée au media françafricain, Marcel Libama, député nommé par Oligui Nguema, montra subtilement à la communauté internationale que la France n’est pas à l’origine des malheurs du Gabon comme certains le font croire en développant un sentiment qualifié d’anti français « Dépenser 5 milliards et se retrouver avec un retard à l’allumage, un pétard mouillé comme ce matin, c’est indigne des organisateurs » et d’ajouter : » le Ministre est obligé de se balader pour s’exprimer de vive voix ».
En se précipitant chez RFI déshabiller le Général Président Oligui Nguema qui l’a fait député, Marcel Libama avait étalé aux yeux des Gabonais son concubinage politique hautement incestueux d’avec la françafrique
Pour preuve, le voici incapable de soutenir ouvertement le OUI au référendum à venir ce alors que toute la sémiotique montre clairement et de manière implacable que non seulement la quasi-totalité des Gabonais est derrière son armée au pouvoir , mais aussi que le OUI va l’emporter cash.
Mieux, alors que la Nouvelle Constitution va s’appuyer sur les recommandations du DNI d’avril, Libama ayant visiblement boycotté ce DNI d’avril au regard de ses actes susmentionnés.
Au regard de tout ce qui précède, c’est donc à juste titre que ce Député nommé se cache derrière un narratif fumiste pour donner son avis en guise de consigne de vote aux populations gabonaises qui ne l’ont pas élu !
David Zang MENGUE