[Sport] Can total 2022:Une victoire dans la douleur et une euphorie injustifiée !

L’euphorie continue de s’emparer du pays au lendemain de la victoire étriquée des panthères du Gabon face à la vaillante équipe des Comores. Mais le succès des troupes de Patrice Neveu cache des failles collectives et individuelles qui ne tarderont pas à se révéler tout au long de la compétition et face aux équipes plus expérimentées.

Avec ce succès précieux pour la suite du tournoi,les panthères du Gabon ont brisé une vilaine série de matchs non remportés en coupe d’Afrique des nations. Absent de la dernière édition, le Gabon s’est défait de son adversaire pour son entrée en lice dans cette compétition. Une victoire certes importante mais durant laquelle,on a noté de criants manquements tant sur le plan collectif qu’un individuel. Il n’a pas été rare de voir une équipe coupée en deux.

Nous avons peu vu une connexion entre le milieu de terrain et l’attaque. Aaron Boupendza et Dénis Bouanga très actifs n’ont véritablement pas bien été servis par les milieux de terrain. Face au Ghana et au Maroc, ce genre de prestation enverra la bande à Neveu dans leur triste souvenir.

Joël Amaunome,Palun et Allevinah, voilà les grands maillons faibles côté gabonais. Même si le Gabon a fini la rencontre sans encaisser,le portier n’a véritablement pas donné satisfaction. Tétanisé peut-être par par l’enjeu de la compétition, Jean Joël qui disputait sa première grande compétition continentale a rendu une pâle copie avec des sorties aériennes peu orthodoxes. Lourd et lent dans ses interventions, Palun a manqué de hargne sur son flanc droit.

Dépassé dans la vitesse par son vis à vis, l’ancien niçois aura du mal à exister dans ce tournoi notamment lorsqu’il s’agira de contenir les assauts violents de Boufal (Maroc) ou de Jordan Ayew (Ghana). Peu en jambe,Allévinah a souffert dans un match très physique. L’attaquant clermontois sorti à l’heure de jeu,a été peu en vue dans la ligne d’attaque orpheline de Pierre Émeric Aubameyang.

L’heure est donc à la retenue car une victoire acquise dans la peine et la douleur face à la plus faible équipe du groupe ne fait pas de nous un colosse de la compétition. Avec une préparation bafouée et avec très peu d’entraînements dans les jambes,le Gabon paiera sans doute cette préparation de la Can tronquée.

Arthur ASSEKO