Le récent communiqué des organisations de presse libre (Opam, CPPPL, UPPIG, UGPS, RENAJI) dénonce avec virulence les incohérences de l’attribution des subventions étatiques. En cause : des critères changeants et des délais interminables imposés par le ministère de la Communication et des Médias, malgré la revalorisation notable de cette aide par le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Alors que la subvention, disponible depuis plusieurs mois au Trésor public, aurait pu soulager les entreprises de presse, la tutelle multiplie les exigences administratives. Pire, elle demande des documents, tels que la carte de presse, qu’elle n’a jamais délivrés depuis l’installation du gouvernement de transition. Cette situation illustre une gestion bureaucratique chaotique et peu respectueuse des réalités du secteur.
Les organisations s’indignent également de l’exclusion des journaux suspendus par la HAC, une décision jugée punitive et attentatoire à la liberté de la presse. Ces pratiques, qualifiées de dilatoires, ne feraient que retarder l’aide pourtant cruciale pour le fonctionnement des entreprises de presse.
Elles exigent que le paiement des subventions soit effectué avant le 31 décembre 2024, une échéance jugée essentielle pour permettre aux bénéficiaires de boucler leurs activités annuelles dans de meilleures conditions.
Face à cette gestion désastreuse, les organisations appellent à l’intervention immédiate du chef de l’État pour restaurer l’intégrité et la dignité de la presse gabonaise. Le temps presse.
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