Dimanche, 19 Mai 2024 (g9infos)-La vente de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) à Gabon Special Economic Zone (GSEZ) suscite une vive polémique. L’honorable Geoffroy Foumboula Libeka, figure de proue de cette controverse, critique sévèrement l’État gabonais et la GSEZ, accusant des anciens responsables de malversations. Est-ce une légitime dénonciation ou une chasse aux sorcières déguisée ?
Depuis leur accession au pouvoir le 30 août 2023, les autorités de la Transition prônent la reconstruction nationale et la non-représailles. Cependant, la mise en lumière de la vente de la SNBG soulève des questions. Les accusations de Libeka contre le ministre de l’économie de l’époque, désormais député de la Transition, ne contredisent-elles pas cette philosophie de réconciliation ?
La liquidation de la SNBG s’est déroulée selon les normes établies, assurent les autorités. Les allégations d’influence de Noureddin Bongo Valentin sont rejetées comme infondées. En l’absence d’un accès complet au rapport par les parlementaires, ces insinuations ne relèvent-elles pas d’une lecture biaisée des événements ?
Sanctionner les seuls responsables de la liquidation de la SNBG pourrait être perçu comme une justice sélective, contraire à l’approche de réconciliation nationale. Ne risque-t-on pas de voir dans cette démarche une tentative de poursuites ciblées, plutôt qu’une recherche de vérité fondée sur des faits concrets ?
L’appel à comparaître du ministre de l’économie pourrait ouvrir une boîte de Pandore, impliquant potentiellement le Premier ministre et le Président de l’époque. Une telle chaîne de responsabilités, est-elle réaliste ou est-ce une menace pour la paix sociale ?
Enfin, dans un contexte où les entreprises comme Arise/Olam ont joué un rôle crucial en créant des emplois, leur démantèlement risque de nuire à l’attractivité du Gabon pour les investisseurs. La traque d’individus par des anciens activistes intégrés aux institutions ne compromet-elle pas la stabilité et la réputation internationale du Gabon ?
Ainsi, la question demeure : cette controverse autour de la vente de la SNBG est-elle une quête légitime de justice ou une chasse aux sorcières sous couvert de moralité ?
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