Alors que les populations de cette zone à cheval entre les quartiers Awoungou et Alenakiri pensaient leur pénitence terminée, après plus de 5 ans de stress hydrique, voici revenue la sécheresse depuis bientôt deux semaines.
Le soulagement n’aura été que de courte durée pour les habitants d’Awoungou vallée qui depuis quatre mois déjà avaient renoué, presque de façon miraculeuse, avec le précieux liquide, ce après 5 ans de sevrage par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).
Sans eaux depuis près de deux semaines déjà, la zone vit dans la hantise et la psychose du quinquennat passé dans les multiples tracasseries liées au manque d’eau à la sortie des robinets de ses résidents.
En effet, le quotidien des habitants est à nouveau rythmé par l’importation de récipients d’eau venant de quartier voisins qui ont encore la chance d’en être pourvus.
Cette transaction, il faut le souligner, est rendue d’autant plus pénible que l’état de la route qui mène à Awoungou vallée est des plus exécrables.
À ce propos, Mamadou, un ressortissant malien anciennement épicier et converti dans le transport et la vente d’eau aux populations de cette zone pendant la période de « la grande sécheresse « dit ne pas pouvoir poursuivre encore durant longtemps sa desserte du fait du piteux état de cette route dégradée et cahoteuse qui a récemment, une fois de plus, contraint son vieux pick-up à de couteuses réparations au garage.
Dépité, Alex, un riverain, crie lui à la déception après cette nouvelle interruption prolongée de la desserte de son quartier en eau.
» Après les travaux d’installation de tuyaux d’eau qui ont au passage détruit la chaussée dans le quartier, on croyait le problème définitivement réglé. Mais grande est notre surprise d’enregistrer à nouveau des coupures. On ne comprend plus rien, surtout qu’il n’y a aucune communication de la part de la SEEG sur le sujet », fulmine-t-il, deux bidons d’eau en mains, de retour d’Alenakiri où il a pu s’approvisionner chez un ami.
» Nous les attendons ici en 2023″ peste, la mine froissée, un autre habitant de la zone, sous le couvert de l’anonymat.
L’atmosphère, visiblement, est au désespoir, à la colère et à la crainte d’une pénurie d’eau encore plus longue dans le secteur.
Mais Awoungou vallée est loin d’être le seul désert hydrique de la capitale gabonaise et de ses environs. Le manque d’eau est malheureusement encore le lot quotidien de nombreux quartiers du grand Libreville, ce en dépit des efforts consentis par le gouvernement pour venir à bout de cette lancinante problématique.
Etienne Koumba
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