La maison Economie GABON, LE MAL NE S’EST JAMAIS AUSSI BIEN PORTÉ

GABON, LE MAL NE S’EST JAMAIS AUSSI BIEN PORTÉ

GABON, LE MAL NE S’EST JAMAIS AUSSI BIEN PORTÉ

Dans un Gabon touché de plein fouet par la chute des cours mondiaux, sur fond d’incertitude politique, le gouvernement marche sur des œufs en multipliant des mesures impopulaires. Des vieux phénomènes tels que la cherté de la vie, la précarité, le chômage endémique des jeunes, la faillite des sociétés, l’insécurité, l’insuffisance des soins de santé, la corruption, la politisation de l’administration, les mouvements sociaux protéiforme à tous les coins de rues, font leur retour au galop. Le pays est au bord de la crise de nerfs.

Tendu depuis 2014, le climat social s’est détérioré avec les dernières mesures d’austérités prises par le gouvernement : gel des recrutements dès 2019, réduction de 50% des effectifs de la main d’oeuvre non permanente (MONP), réorganisation des modalités d’attribution de bourse. Même des proches du pouvoir estiment que la crise actuelle n’est pas seulement sociale mais aussi politique. Personne ne peut nier qu’il y a un malaise national.

Le gouvernement invite la population à se serrer la ceinture, mais elle dit non. Austérité oui, mais pour qui ? Dès que la population a le sentiment que seule une oligarchie vie à l’off-shore de la misère ambiante, cela aiguise les frustrations. La crise sociale et économique est très sérieuse. Une situation qui illustre les limites de la gouvernance actuelle, qui veut faire de la relance économique et de l’ouverture international la réponse aux problèmes. Si encore cette situation était uniquement liée à la conjoncture ou à des facteurs extérieurs… Mais tout cela est aussi le résultat d’une mauvaise gouvernance et des choix hasardeux.

Plus personne ne croit les hommes politiques, corrompus et haï. Contraints d’avaler la potion amère des programmes d’austérités, les jeunes découvrent en accéléré des réflexes politique nouveaux, et dénoncent les mesures visant à affaiblir les couches sociales en grande vulnérabilité. Leurs descentes massives dans les rues pour manifester leur opposition au durcissement des conditions d’attribution de bourse d’étude, dégénérent en affrontements avec les forces de sécurité et de défense.  » C’est une évidence que le gouvernement fait payer aux fonctionnaires gabonais, aux jeunes scolarisés et aux classes moyennes, la facture de la gabegie de ces dix (10) dernières années », clame les membres de la Plateforme des groupements des partis politiques de l’opposition (P.G41).

Plongé dans une crise de confiance, le pays doit retrouver ses repères. Les besoins sont énormes, les attentes sont nombreuses. Il faut communiquer plus efficacement pour expliquer les actions du gouvernement en faveur de la population, et redoubler d’efforts sur toutes les questions de moralisation de la vie politique.

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