La nouvelle campagne de sensibilisation aux 33 mesures du programme Gabon-Égalité des chances, portée par la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba, a démarré le 28 octobre dans la ville de Ntoum. Elle consiste à informer les femmes sur leurs droits afin de mieux les protéger. Comme toute bonne campagne de sensibilisation, cette dernière vous touche et vous secoue. Quitte à créer la polémique…
L’épouse du chef de l’État est omniprésente dans les médias, attire les crépitements des appareils photos, multiplie les coups de comm’ et provoque une déferlante de réaction sur le net. La Première Dame en ferait-elle trop ? C’est en tout cas ce que pensent plusieurs internautes.
Alors que certaines épouses de chefs d’État œuvrent dans l’ombre, distribuant humblement de leur précieux temps pour venir en aide aux plus démunis, d’autres, à l’instar de notre « Bing » Sylvia, préfèrent afficher leur altruisme aux yeux du monde.
Ainsi, après une campagne Octobre rose durant laquelle son nom a été glorifié par toutes les autorités politico-administratives du pays, vendredi dernier, c’est accompagnée d’une armada de « super ministres » dont la cheffe du gouvernement Rose Christiane Ossouka Raponda (il faut bien que quelqu’un porte le sac à main n’est-ce pas ?) que Sylvia Bongo s’est rendue à Ntoum pour y lancer devant des milliers de femmes, des membres de la société civile et plusieurs associations, la caravane Gabon Égalité. Comme c’était amusant de se mêler à la foule dans cette ambiance toute simple !
Très active sur Twitter, Sylvia Bongo, la Première Dame, est aussi très à l’aise devant les photographes. De quoi éclipser son époux ?
Jusqu’à présent, personne ne trouvait rien à redire au battage médiatique autour de l’épouse d’Ali Bongo. Mais ça, c’était bien avant l’approche des élections présidentielles.
En effet, si plusieurs saluent les initiatives de Sylvia Bongo en faveur des femmes, la toile crie que sa place lui confère des pouvoirs quasi illimités au sein de l’appareil étatique. Elle peut par exemple faire nommer quelqu’un à tout moment ou décider, seule, de l’éviction de telle ou tel. Un rôle qui dépasse donc largement celui de simple première dame…
Les chefs de l’opposition s’en donnent, eux aussi, à cœur joie pour fustiger l’ascension fulgurante de Sylvia Bongo depuis l’accident vasculaire cérébral de son époux en 2018. Car c’est véritablement à ce moment que l’appétit de Sylvia Bongo pour le pouvoir se révèle, elle qui jusque-là n’avait montré que peu d’intérêt pour la chose politique. « Parce qu’elle est première dame, l’État organise et finance ses voyages, et les actions de sa fondation. », s’insurge un internaute.
De même, l’influence « Bing » de Sylvia sur le gouvernement est un secret de Polichinelle. La présence de plusieurs ministres aux lancements de ses activités faisant foi.
Selon plusieurs internautes, en réalité, elle n’a jamais vraiment été acceptée, ni appréciée par les Gabonais. Souffre-t-elle de la comparaison avec l’épouse du précédent chef de l’État, la respectée Lucie Bongo Ondimba, très investie dans la sphère sociale ?
Nul ne le sait. Connue pour son goût immodéré pour le shopping et des notes exorbitantes qu’elle laisse dans des boutiques de luxe européennes, gare à quiconque osera la critiquer ou la mettre en cause, Sylvia Bongo n’est pas avare de représailles.
Tello Le Cheval Blanc
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