Libreville, 3 juin 2024 (g9infos)- Une décision conjointe des ministres Jonathan Ignoumba (Élevage) et Pr. Adrien Mougougou (Santé et Affaires Sociales) relance l’enquête sur l’intoxication massive des porcs au Gabon. Cette affaire, liée à une livraison d’aliments contaminés en juillet 2022, avait causé une vague de mortalité dans les élevages à travers le pays.
Les porcs avaient montré des signes alarmants : affaiblissement, incapacité à s’alimenter, salivation excessive et changement de couleur de la peau. En trois semaines, les fermes étaient frappées par une mortalité fulgurante. Des analyses biologiques ont révélé la présence de salmonelle, une bactérie responsable de gastro-entérites et de fièvre typhoïde, confirmant la source de l’intoxication.
La salmonelle, connue pour être une cause majeure de mortalité alimentaire en Europe, présente un danger significatif pour la santé humaine. Les aliments incriminés, conservés pendant un an au lieu des 60 jours réglementaires, avaient été revendus bien après leur date de péremption, exacerbant le problème. Cette négligence a conduit à une hausse inquiétante de fièvres typhoïdes détectées lors des examens sanguins des populations affectées.
L’alerte de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises et Industries (CGPMEI) a révélé que des porcs infectés avaient été revendus aux populations et aux commerçants spécialisés dans les grillades. Cette situation a poussé les ministres concernés à lancer des missions d’enquête pour évaluer l’ampleur des dégâts.
Le ministre de la Santé a mandaté la Direction de l’Institut d’Hygiène Publique et d’Assainissement pour vérifier les allégations de la CGPMEI et fournir un rapport préliminaire. Jonathan Ignoumba, de son côté, a demandé des explications à l’Agence Gabonaise pour la Sécurité Alimentaire (AGASA) sur son manque de rigueur dans cette affaire. L’impunité apparente de la société Foberd Gabon, au centre du scandale, est également mise en question.
Les deux ministres ont aussi demandé des vérifications sur le terrain pour corroborer les vidéos diffusées par la CGPMEI, montrant l’état de délabrement des fermes d’élevage dans le Grand Libreville. En fin de compte, ils se sont engagés à faire toute la lumière sur cette affaire et à attribuer les responsabilités nécessaires pour éviter qu’une telle situation ne se reproduise.
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