À environ six mois de la présidentielle, les jeux semblent s’ouvrir peu à peu. Pour revoir une période électorale assez calme au Gabon,il faut remonter dans le temps. Cette accalmie étonnante et ambivalente se manifeste surtout par l’attitude déconcertante de celui qui avait fortement incarné l’espoir d’une alternance au sommet de l’État pour une grande partie de la population gabonaise lors de la dernière élection présidentielle au Gabon, il s’agit de Jean Ping.
Que nous réserve Jean Ping dans sa bulle dans les charbonnages à Libreville ?
L’interrogation mérite sa place dans la mesure où cet ancien candidat malheureux à la dernière présidentielle d’août 2016 reste toujours un adversaire de poids non négligeable à l’actuel chef de l’exécutif. Un silence assourdissant qui alimente aujourd’hui des rumeurs peu crédibles.
En effet, il se dit dans les bourgades de Nzeng Ayong,Nkembo, que celui qui continue à réclamer sa victoire à l’élection présidentielle de 2016 négocierait un rapprochement avec le pouvoir de Libreville. La transhumance qui pollue actuellement la sphère politique gabonaise nous empêche aujourd’hui de balayer du revers de la main cette rumeur qui pourrait causer un séisme d’une importance très considérable si elle arrivait à être fondée.
Si Jean Ping continue à bénéficier d’un soutien important, l’homme aura toutefois connu une saignée suicidaire au sein des rangs de la coalition dont il continue d’être le leader incontesté. Sa communication a été toujours pointée du doigt et aujourd’hui, l’ancien ministre des Affaires étrangères d’Omar Bongo s’est complètement effacé pour laisser place à un vide qui suscite des questions et surtout des inquiétudes.
Jean Ping a-t-il déjà abdiqué face au pouvoir qu’il combat depuis plusieurs années ? Ce silence serait-il un appel du pied ? Est-ce une nouvelle stratégie pour mieux rebondir ?
On s’en souvient que l’ancien président de la commission de l’Union africaine a laissé des plumes en chemin dans sa lutte contre le pouvoir d’Ali Bongo.
Aujourd’hui, nul ne peut cerner avec conviction les intentions véritables de l’homme d’Omboué. Dans tous les cas, il sera contraint de sortir de son nid, et ce, avant le début des hostilités. N’oublions pas qu’il continue à jouir de la légitimité d’une très grande partie du peuple gabonais.