L’année 2023 s’annonce charnière pour l’histoire politique du pays. En effet, l’élection présidentielle sera organisée l’an prochain à en croire les délais constitutionnels. Cette échéance politique d’envergure devrait sans doute voir la présence de l’actuel chef de l’État, Ali Bongo Ondimba poussé par ses alliés pour briguer un troisième mandat consécutif si l’on s’en tient à sa déclaration faîte lors de la célébration du 12 mars 2022.
“Je serai là en 2023″.
En théorie, c’est un Ali Bongo loin d’afficher une forme olympique qui devrait faire face à une figure non négligeable du paysage politique issue d’une opposition en perte de crédibilité, mais qui, difficile de se prononcer ?
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Au Gabon, les élections présidentielles se succèdent, mais sont loin de se ressembler. Pour celle de 2023 à venir, il est difficile de prévoir prédire ce qui se passera dans la mesure ou celui qui incarne le parti au pouvoir depuis 2009 montre des signes de résignation, sans doute consécutifs à son état de santé. Même si pour son entourage, on refuse d’admettre que “ya Ali »n’est plus celui qui fût une bête de scène, on continue à s’accrocher à l’époque d’entente.
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L’homme a perdu une bonne partie de son intégrité physique après son accident vasculaire cérébral en 2018. Ce handicap devrait en réalité donner des ailes à l’opposition qui reste déplumée. “La prochaine élection présidentielle risque d’être atone et peu mouvementée du fait du manque de fougue qui pourrait faire défaut dans les deux camps », a déclaré un observateur.
Alors qu’Ali Bongo Ondimba reste et demeure le candidat naturel du parti démocratique gabonais, sûrement faute d’alternative crédible dans les rangs du parti, qu’on s’interroge sur la démarche qui sera suivie dans l’opposition pour enfin se débarrasser de ses vieux et ennuyeux démons.
Si jusque-là, le pouvoir d’Ali Bongo ne faisait pas voir ses failles, le manque d’énergie du chef de l’État constitue désormais une faiblesse. Toutefois, il pourra incontestablement s’appuyer sur son appareil aux allures d’un rouleau compresseur pour une nouvelle fois encore écraser l’opposition habituée à une désunion orchestrée par le régime de Libreville, d’après certaines sources.
Le chrono qui défile vite et inexorablement ne semble pas jouer en faveur de l’opposition qui nous a toujours habitué à être dans l’inaction. Selon plusieurs indiscrétions, le suspense ne devrait pas avoir lieu, mais le scénario à venir reste difficile, voire impossible à prévoir, d’autant plus que le format du scrutin sera différent.
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