À douze jours seulement du coup d’envoi de la coupe d’Afrique des nations au Cameroun, la sélection nationale a entamé aujourd’hui sa préparation du côté de Dubaï,une destination exotique située à des milliers de kilomètres du lieu où se tiendra la compétition.
Un lieu paradisiaque qui interpelle lorsqu’on sait que le pays traverse une situation économique très précaire.
La fédération gabonaise de football (Fegafoot)en accord avec le gouvernement de la République a choisi Dubaï pour préparer la phase finale de la prochaine coupe d’Afrique des nations. Ce choix de Dubaï aux allures d’une virée touristique suscite des remous au sein de l’opinion publique. Et alors qu’on ne cesse de pleurnicher sur les effets dévastateurs de la pandémie de covid-19 sur l’économie nationale, qu’on décide d’envoyer une forte délégation composée de près d’une trentaine d’athlètes, du staff technique et d’autres membres de la fédération.
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Rappelons que pour mobiliser tous les joueurs éparpillés en Europe, l’État décaisse plusieurs millions de francs CFA pour l’achat des billets d’avion pour chaque athlète. Une fois regroupée, il faudrait également assumer l’hébergement, la restauration et d’autres aspects techniques liés à la sélection nationale. C’est donc autant de charges que le contribuable gabonais doit assumer pour une préparation optimale de l’équipe.
On aurait aimé voir les panthères se regrouper par exemple dans la région du Woleu-Ntem proche du Cameroun, pays organisateur de la compétition d’abord pour limiter les charges financières et également pour s’acclimater. Dans ce choix contradictoire, il y avait possibilité de faire beaucoup mieux si et seulement si la volonté de prendre conscience de l’existence de la crise économique était bel et bien réelle.
Arthur Asseko
